Vous l’auriez noté, le Salon de l’Auto de Genève s’est déroulé ces derniers jours.
C’est peut être une coïncidence ou bien ce même salon aurait décidé d’une exposition « hors les murs » de ses plus rutilantes carrosseries sur le parking de l’accueil de ST. Régulièrement, on peut en effet en apercevoir ici, majoritairement immatriculées à Genève.
Porsche Cayenne, Mercedes à la longueur à ne plus finir (le chauffeur devrait peut être avoir un vélo pour aller fermer le coffre), Audi dont la taille des A5, A6 est inversement proportionnelle à la feuille de papier (contingenté) au format du même nom.
Vous pourriez rétorquer : « ce sont des véhicules achetés par les ultra hauts cadres de ST», que nenni, il s’agit là de véhicules de fonction payés sur le chiffre d’affaire de ST. De plus, ces « ultra hauts cadres » viennent seuls dans chaque véhicule alors que l’on nous vante les louanges du co-voiturage, du transport en commun et de l’éco-responsabilité. Nous, operarius vulgaris, ne faisons pas partie de cette sphère dorée. Au vu de leurs carrosses hors norme, les restrictions ne sont visiblement pas à l’ordre du jour de nos dirigeants installés à Genève, alors que nous ne sommes plus augmentés correctement depuis des années et que les fins de mois sont en fait déjà là en début de mois pour certains.
C’est cette même sphère de membres spécieux qui nous demande de plus en plus d’efforts, mais qui curieusement utilise des règles « non-dites » de plans de bonus, de retraites chapeaux ou d’actions et qui les font vivre dans la ouate.
Récemment le locataire du dernier étage de la pyramide romande a demandé que ST lui accorde une rallonge pour sa retraite et pour d’autres « auto-désignés » de droit divin. Les fonds versés font suite à d’autres fonds versés les années précédentes, ainsi fond le fonds sans siphon.
Comment comprendre l’évolution des revenus du staff dirigeant, les plans de retraite, et autres avantages, alors que l’avenir est incertain et qu’on nous parle de plan de retour à la performance, d’augmentations repoussées en juillet… ?
La CGT ne se fait pas des soucis « à six sous », mais est inquiète de la manière dont le bateau ST est dirigé par la « sphère dirigeante » et son board.
L’impact sur ST est réel ; où vont les fonds de Nano2017 ?, que signifie ce soudain intérêt pour les caisses de retraites d’outre Alpes ? -quid d’une société helvète en charge des futurs « hauts » retraités ? Ils n’ont peut-être tout simplement plus les moyens de remplir les réservoirs de leurs carrosses hors norme…
Comment pourraient réagir Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin sur l’utilisation de Nano2017 ?
Alors que Nano2017 devrait servir à l’investissement, il est utilisé à beaucoup plus ! Cela doit prétendument servir à l’investissement mais apparemment ce mot est peu connu dans les entreprises françaises comme le souligne l’économiste Christian Chavagneux dans un article d’Alternatives économiques.
Nous avons besoin d’une nouvelle stratégie, avec une vision industrielle à long terme, faisant moins la part belle aux dividendes, investissant pour l’avenir des sites. Il nous semble clair que cette stratégie devra être portée par une autre équipe dirigeante.