Comprendre, résister et tenter de repartir à l’offensive

Le contexte social en France

s’est dégradé. En écrasant la démocratie parlementaire, le patronat et le gouvernement ont imposé la loi «  travail », avec l’appui malheureusement de la CFDT. Plusieurs confédérations syndicales ont appelé à la mobilisation ; la dernière a eu lieu avec une journée de manifestations le 15 septembre. Il y avait au moins autant de monde que début juillet, ce qui est un bon signe. Dans les mois à venir dans l’ensemble des entreprises il va falloir agir là où le patronat va tenter de faire reculer les salariés, par exemple sur le paiement des heures supplémentaires, ou sur le temps de travail. On ne sait pas encore s’il y aura une nouvelle action nationale.

Les luttes vont donc reprendre. Elles vont aussi se faire dans un contexte qui a changé :

  • Etat d’urgence, répression des manifestations, répression syndicale avec son lot de licenciements et de condamnations judiciaires
  • Attentats
  • Racisme présenté sous forme d’islamophobie, de refus des migrants, des nomades,
  • Stigmatisation des plus pauvres, chômeurs ou travailleurs
  • Montée du chauvinisme et repli national, montée du populisme
  • Continuation de la dérèglementation économique, y compris dans les accords mondiaux
  • Absence des solutions de développement et pacifiques au profit du militarisme
  • Attaque des services publics, des budgets des collectivités, absence de politiques industrielles
  • Absence d’efficience sur le réchauffement climatique, insuffisance des mesures écologiques

Le tout se fait en France dans un contexte électoral qui va s’amplifier jusqu’aux législatives au moins.

La société doit réagir

On peut difficilement imaginer une victoire de nos luttes dans ce contexte ou si survenait une gouvernance du pays encore plus dure pour les salariés, les migrants, les étrangers. C’est un débat que nous lançons.

Le syndicalisme ne peut pas porter seul la responsabilité d’un changement, la société, chacun devra se manifester.

La CGT contribue en partie à ce débat en proposant des revendications porteuses de solutions : réduire le temps de travail, augmenter les salaires, les pensions, les minima sociaux, la retraite à 60 ans, une meilleure répartition des richesses etc.

Elle ne peut cependant porter seule la responsabilité d’une représentation politique : d’autres forces devront s’engager. Voici une des convictions qui nous animent en cette rentrée.

Un débat de rentrée aussi à ST

Nous sommes en plein démarrage d’un PDV avec une absence de stratégie flagrante, sans réponse du gouvernement, avec une partie du personnel ballotée entre « SOW », absence de perspectives, absence de moyens etc. Il y aurait aussi quelques mieux, par exemple chez Imaging, à confirmer. Le tout n’est pas clair. Nous avons commencé des débats à l’intérieur du syndicat sur ces graves questions y compris sur la difficulté d’avoir un interlocuteur gouvernemental crédible. Nous allons ré-interpeller ce gouvernement car il est hors de question de croire à l’avenir durable de ST sans R&D technologique sur la FDSOI ou le FinFet et sans stratégie produit offensive.

Par ailleurs nous sommes attentifs aux personnes qui sont dans la perspective de partir, aux personnes qui vivent très mal leur situation au travail. Nous travaillons à redéfinir des axes économiques sur les différentes divisions…..

Exiger des postes durables à Grenoble

L’accord sur le PDVMI a prévu que des missions temporaires ou « SOW » dans le texte signé puissent exister jusqu’à la ratification par l’autorité administrative. Celle-ci a eu lieu en juillet. Ainsi tout le personnel de Grenoble venant du périmètre de restructuration devait avoir obtenu une affectation définitive. Cela n’est pas le cas, et évidemment nombreuses sont les personnes qui le vivent très mal.

Nous allons ouvrir un débat avec les salariés, le management, la Direction pour obtenir des affectations définitives et les activités économiques qui les rendent crédibles. Il est hors de question que pendant trois ans une partie du personnel soit dans l’incertitude, le provisoire ou ballotée de projets en projets, de responsables en responsables etc.

Même si nous avons échoué à maintenir l’activité décodeurs, les diverses actions menées depuis un an et demi ont permis d’éviter un plan de licenciements. Le plan de départs VOLONTAIRES doit en rester un. Et pour cela des activités économiques crédibles doivent être reconstruites, utilisant les compétences de Grenoble dans les systèmes complexes. La bataille se poursuit !

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