RASSEMBLEMENT LE 10 MARS
A 12H30, Place Félix Poulat
Notre problème concerne toute la population !
Les syndicats de STMicroelectronics ont été une nouvelle fois reçus au cabinet de M. Macron le 24 février 2016. Nous avons questionné : comment les représentants de l’Etat actionnaire ont ils pu autoriser les annonces destructrices du 27 janvier ?
Aucune réponse cohérente n’a été fournie. Il semble que le gouvernement ait privilégié l’unité des représentants des actionnaires au Conseil de Surveillance.
Néanmoins le gouvernement dit toujours vouloir un changement rapide de la stratégie et de la gouvernance de l’entreprise.
Les syndicats ont souligné les énormes dégâts causés à l’entreprise en terme commercial et de démantèlement des équipes, et les souffrances infligées aux salariés en France, en Inde, aux États Unis, à Singapour…, toutes choses non prises en compte par le gouvernement.
La CGT s’indigne qu’on ait laissé s’opérer un tel sabotage du travail des salariés. Une telle politique de terre brûlée de la part de la direction.
Il a fallu l’intervention des clients du secteur décodeurs pour tempérer l’ardeur destructrice du « top » management. Un Comité d’Entreprise extraordinaire supplémentaire vient d’être annoncé par la direction pour fin mars. Il s’agirait de présenter les domaines où finalement, l’entreprise « devrait » (malgré ses intentions initiales !!) poursuivre le développement de certains produits exigés par des clients !! Ces réactions de clients et les résultats obtenus lors du salon de Las Vegas montrent que ST a des compétences de niveau mondial, et que les produits sont de bonne qualité.
Mais rapiécer ne peut suffire. Le plan de départ « volontaire » français et les licenciements ailleurs doivent être arrêtés. Le PDG et sa garde rapprochée remplacés. Une nouvelle équipe mise en place pour redévelopper l’entreprise, dont la plupart des secteurs patinent, sous peine de poursuite du déclin. Les dividendes doivent être supprimés ou très fortement réduits pour pouvoir réinvestir. Tout ceci doit se faire dès la prochaine assemblée des actionnaires en mai. Il faut fixer un cap ambitieux à ST pour qu’elle ne manque pas la mutation technologique en cours : investir massivement dans tous les domaines où ST est présente, revenir dans les produits les plus complexes et les systèmes, qui tirent vers le haut toutes les activités, reprendre avec des coopérations la R&D dans les technologies avancées.
Le gouvernement doit arrêter le double langage. L’État actionnaire, les États Français et Italiens, ont des moyens pour agir. Exigeons qu’ils le fassent au plus tôt ! Diverses initiatives sont en cours, dont la signature d’une pétition sur Change.org intitulée « Les puces en danger ». Si on veut préserver l’essentiel, il faut réagir très rapidement et fortement.