Rappel de la première séance de négociation du 11 novembre :
Les partenaires sont d’accord pour mettre en place un accord de télétravail. La Direction y va à reculons en signalant que c’est pour répondre à une demande des salariés. Elle ne veut pas mettre d’argent. La prise se ferait sous une forme ressemblant à la pose d’un jour de congé. Le manager aurait toute liberté d’accepter ou refuser. Il y aurait une expérimentation et un suivi à définir.
La CGT a regretté lors de cette première réunion une position minimaliste en termes financiers. Elle a demandé que plusieurs formes de télétravail soient prises en compte : un jour, deux jours ou plus (par semaine) fixes ou variables, que des plages horaires du matin ou du soir soient envisagées etc. Elle a demandé que l’on étudie une possibilité de recours à l’autorisation du manager.
La seconde réunion s’est tenue le 19 novembre.
Forte demande et attente ancienne
Nous pensons qu’il y a une forte demande et une attente déjà ancienne sur le sujet, et nous voulons que le télétravail puisse démarrer vite. La Direction n’est pas pressée, la CGC nous a rejoints sur notre position mais elle semble attachée à avoir une phase assez longue avant la mise en place de l’accord pour définir les critères de l’expérimentation, une charte etc.
Pour notre part nous avons cité l’enquête faite par la CGC notamment sur notre site à propos du télétravail :
831 personnes du site de Grenoble ont répondu (36%) : 271 personnes pour un jour par semaine ; 45 personnes pour deux jours par semaine ; 205 personnes pour un jour et deux jours par semaine. Il y a environ 500 personnes intéressées : forte demande et depuis longtemps.
Nous sommes revenus à la charge sur la possibilité de faire au moins deux jours de télétravail par semaine. Refus de la Direction ; donc potentiellement 200 personnes déçues ! Nous avons obtenu que le possible report d’un jour non pris soit envisagé sur la semaine suivante pour avoir un maximum de deux jours par semaine.
La CGT a insisté pour qu’il puisse y avoir des plages de télétravail par exemple en début de poste ou fin de poste. L’idée étant d’intégrer des pratiques existantes dans un cadre légal. La Direction a refusé. Puis il y a eu un débat : la CGC a demandé que le jour de télétravail soit fixe en semaine ; la Direction a proposé de constituer deux groupes d’expérimentation : un avec le jour fixe, l’autre avec le jour mobile. La CGT a proposé une souplesse totale. Il existe déjà des raisons pour que le jour ne soit pas absolument fixe : congé, férié, maladie, déplacement, formation ; également parce qu’il faut faire confiance au personnel et aux managers, il y a déjà de nombreuses pratiques de travail à distance pour cause d’équipes sur plusieurs sites.
Est-il par ailleurs raisonnable de ne pas pouvoir annuler le jour de télétravail et venir sur le site à la convenance du télétravailleur ? Autrement dit, si les télétravailleurs télétravaillent moins à domicile que prévu, est-ce grave ? (C’est prévu par l’accord de Paris).
À noter que nous avons redemandé les statistiques sur les temps partiels. Le télétravail sera restreint aux personnes travaillant au minimum à 80%. Que se passera-t-il pour les personnes à 90% ? (cela a été abordé dans la négociation sur les fins de carrière à 90% où, si des problèmes de santé survenaient, cela serait possible).
Pour les salariés à l’heure : auto-déclaration, comme pour les forfaits jours. Cela confirme que la Direction ne veut pas de comptage objectif. Les règles du site en termes de plages de présence sont applicables.
Critères de télétravail
La Direction a précisé que tous les salariés sont éligibles sauf : les alternants, les stagiaires ; les personnes dont le métier requiert une présence quasi-permanente sur le site, les salariés postés, les Temps partiels inférieurs à 80%, les personnes détachées sur d’autres sites, les personnes détachées d’autres sites.
La Direction veut introduire d’autres critères, et la CGC également certains. Ainsi ont été évoqués :
La présence permanente requise par le métier ou poste ; la confiance entre manager et télétravailleur ; la possibilité d’un arrêt s’il y a un problème de performance.
La CGT va en discuter ; soit on arrive à définir des critères objectifs (mais la Direction ne semble pas vouloir partir dans une nomenclature des métiers), soit on risque de définir des critères subjectifs invérifiables et peut-être inutiles car la Direction veut laisser le dernier mot au manager.
Nous avons divergé à propos de l’autorisation du télétravail. La Direction prévoit que c’est le manager seul qui autorise. Nous nous demandons : Peut-il y avoir une instance de médiation : le N+1, la RH, autre ? N’oublions pas que tout salarié peut aussi en discuter avec les délégués du personnel, se faire accompagner.
Divers :
La Direction annonce pour les télétravailleurs les formations suivantes :
- Gestes et postures
- Sécurité des données.
NB : Celles-ci existent. Seraient à mettre en œuvre :
- Maitrise des outils de télétravail,
- Savoir travailler à distance avec le manager et l’équipe.
Elle annonce regarder pour les managers ce qui existe en termes de : Aspects juridiques, Organisationnels, Techniques de communication.
La Direction a précisé qu’il existait déjà des cas de télétravail licite (avenant signé) pour des gens qui n’étaient plus en arrêt maladie et pouvaient télétravailler mais avaient de grandes difficultés à venir sur le site.
La question des intempéries et des grèves a été évoquée (à rediscuter).
La prochaine fois la Direction veut aborder : la Charte, la définition de l’autonomie, les critères de l’expérimentation.
Nous avons dit que la CGT ferait une réunion et reviendrait avec ses demandes.
Prochaine réunion mardi 17 décembre 14H.