Vous avez dit « négociations » ?
QVT : quèsaco ?
Bientôt un an que ce sigle est en vogue à STM. Alors qu’on pourrait attendre de vraies négociations sur des points fondamentaux de la qualité de vie au travail (conditions de travail, handicap, risques psychosociaux, égalité professionnelle…), la direction a choisi de mettre plus l’accent sur la forme de la négociation que sur son contenu, convoquant des groupes de travail locaux pour commencer les négociations.
Pourquoi nous, CGT, sommes contre cette méthode
- La direction parle de groupes préparatoires, alors que, pour nous, les négociations sont déjà commencées officiellement depuis le mois de novembre 2016.
- Les groupes de travail sont par construction non représentatifs des effectifs du site. La direction, à travers les représentants de la direction et les managers sont surreprésentés. Les points qui fâchent ne seront donc sûrement pas abordés.
- Comment choisir les salariés ? Sachant qu’ils ne peuvent représenter qu’eux-mêmes… Un syndicat que nous ne citerons pas a même proposé d’élire ces salariés… On appelle cela des représentants du personnel et cela arrive tous les 2 ans…
- La QVT balaie un champ très vaste de sujets. Quel manager, quel salarié connaît vraiment le contenu des accords qui vont être reliés à la QVT (travail à distance, égalité professionnelle, handicap, RPS…) ? Quel manager, quel salarié connaît les enjeux légaux de ces sujets ?
- La direction est formée pour mener des négociations qui vont permettre d’aller là où elle le souhaite (c’est-à-dire a minima et avec le moins de progrès social). Lui permettre d’ouvrir les négociations avec des groupes locaux composés soit de personnes de ses rangs, soit de personnes peu formées ou informées est prendre le risque de réduire de façon caricaturale la base de la discussion nationale qui aura lieu en septembre.
- Lors de négociations « normales », les représentants des syndicats peuvent débattre au niveau du syndicat et/ou avec les salariés concernés des revendications. Les syndicats ont aussi des soutiens juridiques. Vers qui vont se retourner les salariés mêlés à se groupes de travail ?
Conclusion
Nous sommes fermement opposés à cette nouvelle méthode de négociation. Elle a principalement pour enjeu de réduire le périmètre de l’accord QVT aux champs souhaités par la direction et de mettre de côté les syndicats, seule force collective capable de s’opposer à la direction en cas de besoin.
Les syndicats existent depuis des dizaines d’années et ont arraché -au travers de luttes– de nombreuses avancées sociales (horaires, congés, protection sociale,…). L’idée que l’on peut se passer des syndicats en y adjoignant des salariés volontaires choisis par la Direction est un leurre : l’entreprise n’est (hélas) pas un lieu de démocratie (où des citoyens volontaires choisis par le pouvoir pourraient remplacer des élus tels que députés et conseillers municipaux), mais une structure avec des liens de subordination ! Attention : PIÈGE !
Voir le compte-rendu de la 1ere réunion : QVT-le-Theatre