Nous souhaitons à travers ce courrier remercier toutes les personnes qui depuis la mi-août nous apportent leur soutien.

Merci à chaque soutien, chaque mot, chaque geste, chaque signature, chaque témoignage, qui nous ont permis de supporter plus facilement cette injustice.

Merci à tous nos camarades du Syndicat CGT du site de Grenoble,

Merci à toute la CGT en général pour leur soutien (Site de Rousset, Crolles, Tours…)

Merci aux copains de l’USTM, de la fédération CGT…..

Merci à la CFDT du site de Grenoble qui a pris la peine de venir à notre rencontre.

La route est encore longue, car face à cette sanction arbitraire, la seule solution pour nous est aujourd’hui d’aller en justice pour nous rétablir dans notre bon droit.

Cette procédure nous permettra enfin d’être confrontées aux témoignages sur lesquels la direction s’appuie ; aux éléments factuels que la direction devra produire et qu’elle a refusé de nous donner tout au long de la procédure disciplinaire.

Aujourd’hui grâce aux conclusions de l’enquête de l’Inspecteur du Travail adressées à la Direction dont voici quelques extraits, nous avons déjà gagné le début de la bataille, de la réhabilitation :

• « Néanmoins, force de constater que l’engagement de cette procédure disciplinaire est en lien direct avec l’exercice du droit d’alerte d’une part et l’exercice du droit syndical d’autre part »
• « De plus, au cours de l’enquête, il m’a été remis les témoignages anonymes que vous détenez concernant la procédure disciplinaire engagée à l’encontre de Madame Sandy BEL et Madame Karen LEGER. Aussi, les témoignages que j’ai pu recueillir au cours de l’’enquête mené le 28 aout et le 14 septembre 2015, sont en contradiction avec les éléments de preuve que vous détenez. »
• «  Il apparait clairement que la direction de STMicroelectronics connaissait la situation mais n’a pas pris les dispositions nécessaires pour que cesse cet état de fait »
• « Il ressort également des témoignages recueillis lors des deux enquêtes que l’impact psychologique de cette réorganisation a été sous-estimé par la direction de STM, ce qui a également conduit à créer un climat de travail tendu »

Alors encore une fois nous ne vous remercierons jamais assez de ne pas avoir accepté et laissé faire la direction qui voulait nous sacrifier et qui n’a pas hésité à faire durer cette procédure pendant près de 3 mois, sans considération pour nos familles, ni même pour nos collègues des équipes 3 et 5 qui souffrent également de cette situation.

Aujourd’hui même si cette procédure se solde par l’équivalent de 3 semaines de mise à pied sans rémunération, nous avons fait barrage à la manigance pour nous licencier, puis de nous muter dans d’autres équipes.

Et la plus grande victoire est de rassembler alors que nous étions accusées de diviser.

 Karen et Sandy