La sixième réunion de négociation sur le télétravail à Grenoble s’est tenue le 19 février.
La CGT a donné son appréciation générale : La Direction est en retard par rapport à l’évolution générale du télétravail dans les pays de niveau de vie élevé. Nous avons été surpris à la CGT de ce retard, même si dans notre syndicat une partie des craintes existaient concernant le risque d’isolement ou de sur-travail. Nous souhaitons faire avancer la mise en place rapidement.
La Direction a déséquilibré l’accord par le pouvoir excessif donné à la hiérarchie d’accorder ou non, d’arrêter le télétravail. L’ensemble de l’accord marque une défiance très grande vis-à-vis des salariés. Le refus de donner des moyens dans cette expérience est très regrettable.
Nous avons cherché dans cette négociation à rééquilibrer l’accord. Nous nous engageons pour le télétravail, et au final nous consulterons le syndicat sur l’accord .
Nous regrettons le refus de la Direction d’accorder plus qu’un jour de télétravail par semaine, voire le report au-delà de la même semaine lorsque le jour n’a pu être pris.
Il n’a pas été possible de traiter du télétravail « sauvage ».
Il faut constater que des entreprises commencent à prendre des mesures pour déconnecter les ordinateurs portables et téléphones portables en dehors de plages horaires normales. ST sera obligé d’en discuter un jour.
Les déclarations très courtes de l’UNSA et de la CGC actaient le bon état du projet d’accord actuel.
A propos de la charte proposée par la CGC : nous avons dit notre désaccord car elle constituait un résumé de l’accord qui pouvait entrer en contradiction avec celui-ci. Nous avons demandé qu’il y ait un engagement du télétravailleur à faire un retour d’information à la commission de suivi ( sur l’avenant individuel) et du manager par courriel à la DRH. Finalement il sera proposé un texte de « charte » annexée à l’accord qui reprenne un engagement du salarié, de la DRH, du manager.
Par la suite, seule la CGT a fait des propositions :
Il y a des grands écrans à récupérer dans un bâtiment ( cela peut être utile pour le télétravail, et la Direction ne veut pas dépenser pour en acheter).
La Direction demande de signaler une pièce du domicile. Nous avons demandé à ce qu’il y ait plusieurs pièces possibles.
La CGT a demandé une phrase positive pour signaler qu’il était souhaitable que l’organisation du travail prenne en compte l’existence du télétravail (réunions, formations, informations). La Direction a proposé un début de formulation.
Nous avons obtenu une clarification pour restreindre l’arrêt du télétravail non pas lors de « tout changement dans la situation professionnelle à l’initiative du salarié » .
Nous avons demandé une clarification sur les circonstances exceptionnelles qui permettent à la Direction de recourir au télétravail ( décret à ce sujet non paru).
Remarque générale : la CGT a fait une demande d’introduction dans le préambule et par la suite dans un ou plusieurs articles : il serait bon de marquer que le télétravail est parfois pris pour des raisons non professionnelles en plus des rares qui sont citées : déplacements, circonstances exceptionnelles, et que du coup le salarié organise sa vie personnelle en fonction. Il faudrait qu’il soit introduit la prise en compte de ces éléments dans les décisions managériales, ou du moins dans les rythmes, car les salariés s’organisent parfois sur plusieurs mois, une année scolaire etc.
La Direction nous fera un retour sur ce point la prochaine fois. Elle ne voyait à ce stade que des cas individuels exceptionnels : accompagnements de proches malades.
Pour notre part, nous avons déclaré que nous ferions une proposition à ce sujet.
Les syndicats ont demandé un retour d’expérience sur le télétravail à Montrouge.
La prochaine réunion devrait être la dernière, avec notamment un avis des syndicats.
Prochaine réunion : Vendredi 28 février 9h30