Dans son délibéré en date du 5 février 2018, la juge de départage des Prud’hommes a annulé la sanction infligée à nos camarades, condamne la direction de ST à leur verser les salaires injustement retenus, plus des dommages-intérêt, et à payer les frais de justice.
Nous restons convaincus que le soutien collectif apporté à nos camarades a permis d’éviter leur licenciement.
Ce soutien avait conduit la direction à revoir ses prétentions à la baisse pour, le 28 octobre 2015, finalement prononcer une mise à pied de huit jours pour (retenons notre respiration!) : « Insubordination, refus d’autorité, attitude inadaptée, non-respect des consignes, attitude de provocation, insolence et diffusion de mensonges » !!!
Sandy et Karen, refusant d’être des boucs émissaires, ont alors attaqué en justice cette sanction injuste.
La réalité était que l’ambiance du service était très mauvaise. Suite à un droit d’alerte posé par un Délégué du Personnel CGT en mai 2015, l’Inspection du Travail avait mené sa propre enquête. Dans ses conclusions, il a pointé l’existence « d’une ambiance de travail dégradée pour laquelle la direction de STMicroelectronics porte une responsabilité », et que « l’engagement de cette procédure disciplinaire est en lien direct avec l’exercice du droit d’alerte d’une part et à l’exercice du droit syndical d’autre part ». Ce qui confirme les analyses faites par notre syndicat.
La direction, plutôt que de régler les problèmes de fond, a préféré s’en prendre à celles qui avaient alerté sur la situation.
Témoignages à charge « suggérés », incohérences dans l’attitude de la direction, instrumentalisation par celle-ci de la situation effectivement dégradée dans ses équipes,… les juges n’ont pas été dupes des manœuvres de la direction qui, une fois encore, perd son procès devant le conseil des Prud’hommes.
Le jugement du 5 février 2018 est consultable ici : Jugement BEL LEGER CGT