Pour les plus jeunes d’entre nous, sachez que jusqu’en 2004, le lundi de Pentecôte n’était pas travaillé mais était payé (jour férié). Suite à la canicule de l’été 2003, le Premier ministre Jean-Pierre RAFFARIN a institué la journée de Solidarité.
Cette mal nommée “journée de solidarité” est en réalité une escroquerie morale accompagnée d’un vol !
Il n’y a pas de recette affectée pour la solidarité au niveau du budget de l’Etat et donc la cotisation versée va au budget général, sans affectation spécifique. Le gouvernement prétend avoir augmenté les ressources pour les caisses correspondantes. Après examen, les montants ne correspondent pas. Et ce n’est même pas garanti d’une année sur l’autre.
Ce scandale qui perdure année après année se double ici du fait que les entreprises gagnent de l’argent car elles reversent moins que la journée de salaire (0.3% au lieu de 0.46%) et gardent pour elles la valeur ajoutée produite ce jour-là.
Où est la solidarité dans tout ça ? D’ailleurs, les questions de solidarité se règlent via l’impôt sur le revenu et non pas par le retour à la corvée (donner gratuitement de son temps de travail), qui est une notion d’ancien régime.
Enfin, les besoins des personnes dépendantes sont beaucoup plus importants que ce faible apport.
Bref, nous n’oublions pas, alors que STMicroelectronics pourrait rétablir le lundi de Pentecôte non-travaillé, payé, et de payer elle-même les 0.3% à l’Etat (depuis une circulaire de novembre 2005, les entreprises ont toute latitude pour cela), cette arnaque nous reste toujours en travers de la gorge…