Facteur de risque : Faible autonomie au travail

L’autonomie au travail désigne la possibilité pour le salarié d’être acteur de son travail et, plus largement, de sa vie professionnelle. Elle peut s’exercer dans le choix de la façon de travailler, dans la capacité à prendre des initiatives face à des situations non prévues mais aussi dans celle d’interrompre momentanément son travail à un moment choisi. L’autonomie dépend des marges de manœuvre accordées aux salariés par l’organisation du travail dans les modes d’exécution du travail, dans le contenu des tâches… Cette dimension comprend également les possibilités qu’ont les travailleurs d’acquérir, de maintenir et de valoriser leurs compétences dans leur travail. Selon les connaissances scientifiques actuelles, une autonomie insuffisante représente un risque de maladies cardiovasculaires et aussi un risque pour la santé mentale. Au-delà de ces risques, elle tend à appauvrir l’intérêt du travail et à dévaloriser les salariés et leurs compétences professionnelles.

16. Autonomie dans sa tâche

Jamais Non Parfois Plutôt Non Souvent Plutôt Oui Toujours Oui
Les salariés ont-ils des marges de manœuvre dans la manière de réaliser leur travail dès lors que les objectifs sont atteints ? Les marges de manœuvre dans le travail relèvent des possibilités d’action dont les salariés disposent pour choisir la manière d’organiser et de réaliser leur travail ainsi que les procédés employés (choix des gestes, des techniques, des outils…). Plus ces marges sont grandes, plus l’autonomie des salariés dans leur travail peut être importante. Sans ou avec peu d’autonomie, les salariés sont contraints dans l’exécution de leur travail, sans possibilité d’en influencer le déroulement et de prendre des initiatives. Les salariés peuvent dès lors se désinvestir d’un travail dénué d’intérêt.

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Témoignages :

« Développement du micro-management qui fait que les salariés sont sans arrêt contrôlés par les managers, par les Program Managers, par les contrôleurs financiers. »

« Nous sommes obligés de justifier le moindre achat, la moindre date … la moindre décision du salarié. »

« Nous devons appliquer des procédures décalées par rapport à la réalité du travail, sur lesquelles nous n’avons aucune prise. »

17. Autonomie temporelle

Jamais Non Parfois Plutôt Non Souvent Plutôt Oui Toujours Oui
Les salariés peuvent-ils interrompre momentanément leur travail quand ils en ressentent le besoin ? La possibilité de choisir les moments de pause donne également une indication du niveau d’autonomie dont les salariés bénéficient dans le travail. Les pauses de courte durée peuvent être l’occasion de récupération ou de partage de moments de convivialité, qui restaurent la capacité de travail et favorisent la qualité des relations sociales dans l’entreprise. Les pauses favorisent également les échanges informels sur le travail.

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Note : « Jamais non » pour les salariés en horaires (salle de test, ligne pilote) mais « Toujours oui » pour la majorité du site.

Témoignages :

« Officiellement, pour les gens postés, aucune pose n’est autorisée, mis à part la pause de repas qui est cadrée par des horaires. »

« Un salarié en salle de test a besoin de faire une pause durant son poste de travail. Il ne peut pas prendre le temps de ce repos. »

18. Utilisation et développement des compétences

Jamais Non Parfois Plutôt Non Souvent Plutôt Oui Toujours Oui
Les salariés peuvent-ils utiliser leurs compétences professionnelles et en développer de nouvelles ? Il s’agit ici de déterminer si les tâches et missions confiées aux salariés leur permettent, d’une part, de mettre pleinement en œuvre leurs compétences et, d’autre part, leur donnent l’occasion d’en développer d’autres. Ne pas avoir la possibilité d’utiliser dans le travail ses connaissances et ses savoir- faire, ou encore ne pas avoir de perspective d’accroître son potentiel (par des formations, par exemple) place les salariés dans une situation de dévalorisation progressive de leur qualification professionnelle. Elle peut engendrer une dépréciation de soi et de ses capacités, et conduire à un désengagement dans le travail.

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Témoignages :

« Certains salariés ont été transférés de STE vers STM sans tenir compte de leurs compétences/expériences (mis en évidence par l’expertise du CHSCT : salariés dits désajustés) »

« Il est quasi-impossible pour les salaries de développer des nouvelles compétences au travers de formations, les plannings et charges de travail ne tiennent pas compte des formations nécessaires à la réalisation des projets. »

« Un salarié fait une VAE (validation des acquis d’expérience), son acquis professionnel n’est pas reconnu par la direction. »

Vous pouvez, vous aussi, témoigner ou laisser un commentaire (anonymat assuré) sur ce facteur de risque en utilisant le formulaire ci-dessous (indiquer le facteur de risque) et sinon, consulter les autres risques auxquels vous pouvez être exposés ( retour à la page principale Le STRESS à ST Grenoble).

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