La loi « travail », symptôme de la dangereuse dérive autoritaire du gouvernement ?

RASSEMBLEMENT JEUDI 23  12 H  PLACE POULAT PUIS MANIF A 14H

Notre syndicat a discuté lundi de la situation. Une situation complexe. Ce qui est frappant c’est l’acharnement du gouvernement à vouloir imposer, contre l’avis de la majorité des syndicats, contre celui de la population (si l’on se fie aux sondages), en l’absence de majorité parlementaire, cette loi dite « Travail ». Une loi qui ne résoudra pas le problème du chômage, mais dégradera « simplement » encore plus la situation des salariés, notamment des moins protégés. En parallèle, on peut constater l’inertie du même gouvernement à faire avancer et à taper du poing sur la table sur le dossier de l’avenir de ST par exemple !

IMPOSER, donc. N’est-ce pas un aspect majeur de la situation et de l’attitude du gouvernement ?

Cette loi intervient dans un contexte particulier : alors que le gouvernement s’appuie le danger réel du terrorisme pour maintenir à d’autres fins l’Etat d’urgence et après le « débat » sur la déchéance de nationalité. Un contexte pas spécialement ouvert au dialogue. Ce durcissement (qu’on a vu aussi pour Notre Dame des Landes) s’est observé dès les premières manifestations, où la police a reçu des ordres l’amenant à être très dure notamment vis-à-vis des jeunes. Autre bizarrerie : les attaques répétées contre la CGT, alors que les manifestations sont appelées par 7 organisations ! Le patronat par la voie du Président du MEDEF en rajoute, ainsi que les principaux ténors de la droite.

Dernier exemple : la volonté de s’appuyer sur les actes des « casseurs » pour interdire les manifestations. Il est difficile de savoir qui sont vraiment ces casseurs, mais deux choses sont claires : ils sont extérieurs aux syndicats, qui ont condamnés leurs actes…et ils fournissent un argumentaire idéal au gouvernement, comme on l’a vu récemment avec les vitres brisées de Necker.

Tout cela est très malsain. Il est donc important de maintenir la mobilisation sur la loi « travail », mais aussi pour la défense des libertés.

Les violences ne sont pas syndicales

La CGT a condamné avec la plus grande fermeté les violences en marge des manifestations. Nous trouvons d’autre part scandaleux que les vitres brisées par quelques abrutis à l’hôpital Necker aient pu donner lieu à une récupération politique de la part du ministre Bernard Cazeneuve, qui a osé faire le lien avec l’assassinat la veille de deux policiers. Nous nous interrogeons sur les ordres de non-intervention donnés aux forces de l’ordre vis-à-vis des casseurs, ordres contestés par deux syndicats policiers.

Le 5 mai, le syndicat policier Alliance s’était étonné qu’on « laisse attendre les policiers une heure en face des casseurs pour intervenir. » « Je pense que ça vise aussi à discréditer le mouvement social et syndicat… » a déclaré son secrétaire. Même dénonciation de la CGT Police après le 14 juin : « Pourquoi les éléments violents n’ont-ils été interceptés que trois quarts d’heure après la manifestation ? »

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